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Ma grand-mère a une mémoire impressionnante. Elle se souvient de l’anniversaire de tous les membres de ma famille (et on forme une sacrée tribu), mais aussi ceux des pièces rapportées, des voisins, et même du boulanger ! J’ai eu la chance d’hériter un peu de ce don familial et d’avoir en quelque sorte une « mémoire d’éléphant », mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Et même avec une bonne mémoire naturelle, aujourd’hui on croule tous sous les informations.
Tu le ressens aussi ? Tu dévores un livre passionnant le weekend, mais impossible de te rappeler les points clés une semaine plus tard. Ou encore, tu suis une formation en ligne super intéressante, mais dès que tu fermes ton ordi, tout s’évapore comme par magie.
La science nous le confirme : on consomme aujourd’hui 5 fois plus d’informations par jour qu’en 1986 (et encore, ces chiffres datent de 2011 : on doit être à encore plus aujourd’hui). Notre attention moyenne est passée de 12 secondes en 2000 à seulement 8 secondes en 2015. Pas étonnant qu’on ait l’impression de tout oublier !
Mais rassure-toi, il existe des moyens concrets pour améliorer ta mémoire. Et surtout, pour créer ton propre système d’organisation qui te permettra de mieux retenir ET retrouver ce qui compte vraiment.
Avant d’apprendre comment mieux retenir, il faut comprendre pourquoi on oublie. Car non, ton cerveau n’est pas nul : il est juste surchargé.
Alors oui, c’est un fait : on n’a pas tous la même mémoire à la base. Est-ce qu’il s’agit de génétique ? Difficile à dire : la question est assez complexe. Il semblerait que certains naissent avec un disque dur plus performant, d’autres doivent développer de meilleurs « logiciels » (les techniques !).
Mais rassure-toi : même si tu n’as pas gagné à la loterie génétique, tu peux largement compenser avec les bonnes méthodes. Et parfois, avoir une mémoire « moyenne » peut même être un avantage : on développe naturellement de meilleures stratégies d’organisation !
Même avec une bonne mémoire, on finit tous par saturer.
Hermann Ebbinghaus, un psychologue allemand, a découvert quelque chose de fascinant au 19ème siècle : la fameuse « courbe de l’oubli ». Ses recherches montrent qu’on oublie :
Flippant, non ? Mais cette courbe nous donne aussi la clé pour mieux retenir.
Tu sais, ces moments où tu regardes une vidéo en faisant autre chose, ou tu lis un article en diagonal tout en répondant aux messages ? Ton cerveau ne suit pas. Il a besoin d’engagement actif pour mémoriser à long terme.
Bonne nouvelle : certaines méthodes de grand-mère (ou de philosophes grecs) fonctionnent encore aujourd’hui. Voici quelques techniques, testées et approuvées :
Cette méthode date de l’Antiquité grecque ! L’idée ? Associer les informations à retenir à des lieux que tu connais parfaitement.
Concrètement :
Exemple tout bête : tu veux retenir ta liste de courses. Tu « places » les bananes sur ton paillasson, le lait sur ta table d’entrée, le pain sur ton canapé… Étonnamment efficace !
Plutôt que de réviser 10 fois le même jour, il vaut mieux réviser :
D’ailleurs, tu connais peut-être l’adage « Un message doit être répété en moyenne 7 fois pour être retenu ». C’est exactement ça : en répétant plusieurs fois, à plusieurs jours d’intervalle, ton cerveau va mieux retenir les informations.
Notre cerveau adore les histoires et les images mentales. Plus c’est visuel, émotionnel ou décalé, mieux ça marche. On se rappelle tous du « Mais où est donc or ni car », appris en école primaire, non ? Alors à toi d’inventer tes propres moyens mnémotechniques.
Tu veux retenir que « procrastination » vient du latin « procrastinare » ? Imagine un chat (pro-chat) qui traîne (crastiner) devant sa gamelle. Ridicule ? Oui. Efficace ? Absolument !
Ok, tu connais maintenant les bases pour améliorer ta mémoire en interne. Mais ça ne suffit pas : je t’explique comment la booster en externe, avec les bons outils digitaux.
Tiago Forte, dans sa méthode du « Second Brain », a une approche géniale : plutôt que de tout vouloir retenir, on crée un système externe fiable pour stocker et retrouver l’essentiel.
L’idée n’est pas de remplacer ta mémoire, mais de la libérer pour qu’elle se concentre sur ce qui compte vraiment : comprendre, analyser, créer des liens.
Ma grand-mère retenait les anniversaires parce que c’était l’info importante de son époque. Toi, tu dois jongler avec bien plus de données. Alors, sois maligne : garde en tête l’essentiel, externalise le reste.
Utilise la règle des 3 C :
Ma méthode préférée : après chaque livre/formation/article, je me pose 3 questions :
J’ai créé un template Notion spécialement pensé pour éviter cette frustration de « j’ai lu/vu un truc génial mais où j’ai mis ça déjà ?! »
Ce qu’il contient :
L’objectif ? Que ton apprentissage ne reste pas juste dans ta tête (où il risque de s’envoler) mais qu’il devienne actionnable et retrouvable.
Finalement, améliorer sa mémoire aujourd’hui, c’est un peu comme créer son organisation sur-mesure : il faut trouver le bon équilibre entre ce qu’on garde « en interne » et ce qu’on externalise intelligemment.
Tu n’as pas besoin d’avoir la mémoire de ma grand-mère pour être efficace. Tu as juste besoin d’un système qui te ressemble et qui transforme tes apprentissages en vrais outils de développement.
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