Comment se motiver quand on a la flemme
La flemme, on la connaît tous. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une question de volonté défaillante ou de manque de discipline. C’est bien plus profond et intéressant que ça.
Dans cet article, je t’explique pourquoi la flemme débarque sans prévenir et surtout, comment retrouver ta motivation sans te forcer.
Pourquoi tu as la flemme ?
Première chose à intégrer : avoir la flemme n’est pas un défaut de caractère.
C’est un signal. Un message de ton cerveau qui te dit quelque chose. Peut-être que la tâche te paraît trop grosse. Peut-être qu’elle est trop lointaine ou floue. Ou peut-être que tu es simplement fatigué·e.
La flemme apparaît souvent quand :
- L’objectif semble insurmontable → ton cerveau préfère éviter l’inconfort
- Tu ne vois pas l’intérêt immédiat → la récompense est trop éloignée
- Tu manques d’énergie physique ou mentale → ton corps a besoin de repos
Et devine quoi ? C’est normal d’avoir des moments de paresse. Tu n’es pas une machine. Il ne faut pas culpabiliser de vouloir souffler de temps en temps.
Le problème, c’est quand la flemme devient ton mode par défaut et t’empêche d’avancer sur ce qui compte vraiment pour toi.
Flemme et procrastination : ce n’est pas la même chose
La flemme et la procrastination ne sont pas tout à fait la même chose. La flemme est un sentiment psychologique de ne pas vouloir faire quelque chose, souvent lié à un manque de motivation pour des tâches simples et immédiates. C’est une forme de réticence qui peut découler de la fatigue, du stress ou d’un manque d’intérêt.
La procrastination, quant à elle, consiste à remettre délibérément des tâches importantes à plus tard, même en sachant que cela aura des conséquences négatives. Elle est souvent liée à des difficultés d’autorégulation émotionnelle, où l’on privilégie la recherche de confort immédiat au détriment d’objectifs à plus long terme.
Autrement dit :
- Flemme = « Je ne veux pas faire ça »
- Procrastination = « Je ferais ça plus tard »
Les vraies causes de la flemme
Parlons un peu des raisons scientifiques derrière tout ça.
La génétique jouerait un rôle
Une étude réalisée à l’Université du Missouri en 2013 a montré qu’on pourrait naître avec une prédisposition génétique à être plus ou moins actifs. Cette tendance se transmet de génération en génération. En tout cas, pour les rats.
On peut déduire de cette étude que chez les humains, c’est similaire : certaines personnes ont naturellement plus de facilité à se motiver que d’autres. Ce n’est pas une question de volonté, mais de câblage biologique.
L’épigénétique influence ta motivation
Le Baylor College of Medicine a découvert que l’environnement dans lequel tu as grandi peut modifier l’expression de tes gènes liés à la motivation. Surtout pendant tes premières années de vie.
En gros : ta flemme actuelle peut être liée à des facteurs que tu ne contrôles pas consciemment.
Ton cerveau et la dopamine
La dopamine, c’est ce neurotransmetteur qui te donne envie d’agir. Quand ton cerveau en produit moins, ta motivation chute.
Des recherches ont aussi identifié des zones cérébrales impliquées dans la motivation et l’effort. Par exemple, une activité réduite dans certaines régions du cerveau (thalamus, gyrus frontal droit médian) prédirait une baisse de performance et une fatigue mentale. Ce qui expliquerait qu’on ait dû mal à se motiver quand on sait que la tâche va être compliquée.
Les causes psychologiques
Au-delà de la biologie, tes émotions jouent un rôle énorme :
- La peur de l’échec → tu évites d’agir pour ne pas être déçu·e
- Le manque d’estime de soi → tu te dis que ça ne sert à rien de toute façon
- Le découragement → tu as l’impression que tes efforts ne changent rien
- Un environnement peu stimulant → ton cadre de vie ne t’inspire pas
Parfois, la flemme cache même un stress chronique ou une dépression masquée. Si tu te sens constamment vidé·e et sans énergie, il peut être utile d’en parler à un·e professionnel·le.
L’effet de groupe (la paresse sociale)
L’effet Ringelmann montre que plus on est nombreux à partager une tâche, moins chacun fait d’efforts. Ton cerveau se dit : « Les autres vont compenser, je peux me relâcher. »
C’est pour ça qu’en réunion, personne ne prend d’initiative. Ou qu’en coloc, la vaisselle traîne éternellement.
Comment se motiver au quotidien : les bases à mettre en place
Maintenant qu’on a compris d’où vient la flemme, passons aux choses sérieuses : comment se motiver au quotidien sans se malmener ?
Crée une routine qui te soutient
La routine, c’est ton alliée anti-flemme. Je t’arrête tout de suite : on ne parle pas ici d’un planning militaire. L’idée, c’est juste d’avoir des repères réguliers dans ta journée :
- Te lever à peu près à la même heure (même le weekend, dans l’idéal)
- Manger des repas équilibrés → ton cerveau a besoin de carburant
- T’accorder de vraies pauses → pas du scroll Instagram en mode zombie
- Bouger ton corps régulièrement → une balade de 15 minutes fait des miracles
Si tu veux creuser le sujet, j’ai un article complet sur les routines pour t’aider à structurer tes journées, sans pour autant avoir des journées ultra millimétrées (c’est pas le but).
Fixe-toi des petits objectifs réalisables
L’accumulation mentale, c’est le tueur de motivation n°1.
Quand tu te dis « je dois ranger toute la maison », ton cerveau panique et préfère scroller TikTok.
À la place, découpe :
- « Je range juste le plan de travail de la cuisine »
- « Je plie une seule pile de linge »
- « Je travaille 20 minutes sur ce dossier »
Petit = faisable = la motivation qui revient.
Limite les distractions
C’est bête, mais ça marche : éteins les notifications de ton téléphone quand tu dois te concentrer.
Range aussi ton espace de travail. Un bureau bordélique = un cerveau bordélique. Et un cerveau bordélique a encore plus la flemme.
7 astuces concrètes pour passer à l’action
1. La règle des 5 minutes
C’est ma technique préférée, et elle est vraiment très efficace.
Lance-toi pour juste 5 minutes. Dis-toi que tu peux arrêter après si tu veux vraiment.
Dans 80% des cas, une fois que tu as commencé, tu continueras naturellement. C’est le démarrage qui est difficile, pas l’action en elle-même.
2. Fais des listes et barre chaque tâche
On est d’accord, c’est hyper satisfaisant de barrer une tâche accomplie ? Ça active ton circuit de récompense et ça te donne envie de continuer.
Oui, je suis ce genre de meuf qui rajoute à sa to-do list les tâches qui n’étaient pas notées, juste pour le plaisir de les barrer. Et franchement, quel pur kiff !
3. Récompense-toi après l’effort
Ton cerveau adooore les récompenses. Alors offre-lui des carottes 🥕
Exemples de petites récompenses :
- « Après cette tâche, je me fais un bon café »
- « Si je termine ça, je regarde un épisode de ma série »
- « Une fois ce projet bouclé, je m’offre ce livre que je veux depuis des semaines »
Ça rend l’action plus agréable et ça ancre la nouvelle habitude.
4. Profite de tes pics d’énergie
On a tous des moments dans la journée où on se sent plus en forme. Pour certains, c’est le matin. Pour d’autres, en fin d’après-midi.
Identifie tes créneaux de haute énergie et cale tes tâches les plus reloues à ces moments-là. Garde les trucs faciles pour tes phases de flemme.
Découvrir ton chronotype pourrait t’aider ! Clique ici pour en apprendre davantage sur le sujet.
5. Établis un plan sans plan B
Ça peut sembler radical, mais supprimer le plan B t’oblige à aller au bout.
Ton cerveau n’a pas d’autre alternative que de passer à l’action.
Par exemple : tu veux te remettre au sport ? Inscris-toi à un cours collectif et paie d’avance. Comme ça, tu as investi et tu te sentiras redevable envers toi-même.
6. Rends tes routines agréables
Si ta routine te pèse, tu vas l’abandonner au bout de trois jours.
L’idée, comme toujours, c’est de kiffer le process. Donc voici quelques idées que tu peux mettre en place pour que ce soit le cas :
- Écoute un podcast pendant que tu ranges
- Allume une bougie quand tu travailles
- Prépare-toi un bon thé avant de démarrer
- Mets une playlist qui te boost
Le but : associer l’action à quelque chose de plaisant, pas de contraignant.
7. Bouge ton corps pour relancer ta motivation
Le mouvement physique a un effet immédiat sur ta motivation. Pas besoin de faire une méga séance intense tous les jours ! Il suffit juste de te mettre en mouvement : quelques étirements, une balade rapide de 10 minutes, danser sur une chanson dans ton salon, …
Ça active ta circulation, ça oxygène ton cerveau, et ça déclenche une dynamique positive. C’est physiologique : bouger te fait te sentir mieux instantanément.
Les astuces bonus
Arrête de culpabiliser
Vraiment. La culpabilité ne sert à rien, à part te faire sentir encore plus mal et te déconnecter de ton envie d’agir.
Si tu as passé ta journée en mode flemme totale, OK. Demain est un autre jour. Pas besoin de te flageller.
Accepte que certains jours soient off
Tu n’es pas un robot. Certains jours, tu n’auras juste pas d’énergie. Et c’est OK.
Écoute-toi. Repose-toi vraiment. Ça t’évitera le burn-out et ça te permettra de revenir plus fort·e ensuite.
Entoure-toi de gens motivants
L’énergie des autres est contagieuse. Si tu passes ton temps avec des personnes qui se plaignent et qui ont la flemme de tout, tu vas stagner.
À l’inverse, côtoyer des personnes qui bougent te tire naturellement vers le haut.
Fais le point sur ce qui compte vraiment pour toi
Parfois, la flemme persistante est un signe que tu es en train de faire des choses qui ne te correspondent pas.
Si tu as la flemme de tout dans ton job actuel, peut-être que ce n’est pas un problème de motivation, mais un problème d’alignement.
Pose-toi régulièrement cette question : « Est-ce que ce que je fais maintenant me rapproche de la vie que je veux ? »
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